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Kofi Annan exhorte les Kenyans à agir et à accélérer le train des réformes

COMMUNIQUE DE PRESSE – Sous embargo jusqu’à 14.30 CET, Lundi 30 Mars 2009

La Fondation Kofi Annan organise une conférence afin de partager les enseignements du processus de médiation au Kenya

Genève, lundi 30 mars – Kofi Annan a appelé aujourd’hui les dirigeants kenyans à accélérer la mise en place des réformes adoptées en février 2008. S’exprimant à Genève, M. Annan a déclaré : « Le Kenya est à un carrefour de son histoire. Le moment d’agir est arrivé. »

Les remarques de M. Annan furent prononcées à l’ouverture de la conférence «Dialogue et Réconciliation Nationale au Kenya – Un An Après », une réunion de deux jours organisée par la Fondation Kofi Annan afin d’examiner les progrès du processus de médiation engagé au Kenya en 2008, et d’en partager les enseignements avec l’Afrique et le reste du monde.

S’adressant aux 250 participants de la conférence, M. Annan a déclaré : « Il n’y a pas de désaccord concernant la marche à suivre. Ce qui manque, ce sont des actions concrètes. Les différents partis ont déjà accepté un plan pour la reconstruction d’une société plus juste, plus équitable et plus prospère. Ce plan fait partie des réformes déjà adoptées, suivant le point quatre de la feuille de route du Dialogue National. »

M. Annan a loué les efforts de tous les Kenyans en 2008 : « L’arrêt des violences fut un accomplissement extraordinaire réalisé par les autorités politiques et la population kenyane. Les Kenyans doivent être fiers d’avoir remis leur pays debout. Il n’y avait pas d’alternative au dialogue, à la médiation, et les dirigeants ont eu le courage et la sagesse d’atteindre un compromis permettant l’arrêt des hostilités. »

Mais M. Annan a aussi averti que « les réalisations de 2008 ne sont qu’un commencement, il reste bien du chemin à parcourir. »

La lenteur des réformes, a-t-il ajouté, est source de désillusion pour bien des Kenyans. « Il y a un consensus général sur ce qui doit être accompli pour tirer le pays vers le haut. Les Kenyans trouvent difficile à comprendre pourquoi ces réformes, essentielles pour certaines, ne sont pas mises en place plus rapidement. »

Il a mis en garde: « Négocier et signer un traité de paix est la partie facile. L’implémentation est un processus bien plus complexe et difficile. Un accord, quelle que soit la beauté de sa forme, reste un simple texte tant qu’il n’est pas appliqué loyalement, dans l’esprit comme à la lettre. »

M. Annan a souligné que les leçons tirées de l’expérience kenyane sont pertinentes pour l’Afrique et le monde entier. « Un certain nombre des causes profondes de la crise qu’a traversée le Kenya en 2008, c’est-à-dire la politisation de l’ethnicité ; le non-respect de la règle de droit ; la corruption et les abus de pouvoir ; et un développement économique inéquitable ; existent dans d’autres régions d’Afrique et du monde. Je crois que c’est une des raisons pour lesquelles le monde accorde une telle attention à la manière dont le Kenya s’attaque à ces questions. »

La Fondation Kofi Annan publiera un rapport complet et les conclusions de la conférence sur son site internet : www.kofiannanfoundation.org.

FIN

Contacts:

Media:

A Genève
Katie Thompson, +41 76 730 27 24 / +44 7940 731447 / katie.thompson@portlandpr.co.uk
Diana Jackson, +44 7904 752736, diana.jackson@portlandpr.co.uk

A Nairobi
Nasser Ega-Musa, +254 20 762 4560, nasser.ega-musa@unon.org

Pour de plus amples informations sur les questions relatives à l’évènement “Commission du Dialogue et de la Réconciliation Nationale du Kenya : Un An Après », merci de contacter Lamin Sise: +41 22 919 753 / sise@kofiannan.org

Notes aux éditeurs

À propos de “Dialogue et Réconciliation Nationale au Kenya : Un An Après »

« Dialogue et Réconciliation Nationale au Kenya – Un An Après », organisé par la Fondation Kofi Annan à Genève les 30 et 31 Mars 2009, s’attache à tirer les leçons de la mission de médiation kenyane de 2008 et à les partager avec l’Afrique et le reste du monde. Sous la direction de Kofi Annan, la conférence comprend plusieurs tables rondes et rassemble les acteurs clés ayant participé à la mission de médiation en 2008, ainsi que des représentants kenyans et internationaux issus de la société civile, des universitaires, des analystes et journalistes observateurs des évènements ou qui ont depuis étudié le processus menant à l’Accord National.

À propos de la Fondation Kofi Annan

Fondée en 2007, la Fondation Kofi Annan épaule l’ancien Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies et lauréat du Prix Nobel Kofi Annan, en mettant à profit son expérience unique et ses qualités de décideur dans trois domaines principaux : leadership mondial ; médiation et résolution de conflits ; conseil et partenariats. La Fondation Kofi Annan est une fondation indépendante à but non lucratif, basée à Genève, en Suisse.

Pour toute information, merci de visiter : www.kofiannanfoundation.org

À propos du processus de Dialogue et de Réconciliation Nationale au Kenya (KNDR)

Après l’élection présidentielle contestée de Décembre 2007 et les heurts qui l’ont suivie, l’Union Africaine a mandaté un Panel d’éminentes personnalités dirigé par Kofi Annan, composé notamment de l’ancien Président tanzanien Benjamin Mkapa et de l’ancienne ministre mozambicaine Graça Machel, afin de trouver une résolution pacifique à la crise.

Le 29 janvier 2009, le processus pour le Dialogue et la Réconciliation Nationale fut inauguré officiellement par le Panel et ses deux mandants – le Président Mwai Kibaki, à la tête du Parti d’Unité Nationale (PNU) et l’Honorable Raila Odinga qui dirige le Mouvement Démocrate Orange (ODM). Le 1er février 2008, une feuille de route fut officiellement adoptée et les partis mirent immédiatement en application ses deux premiers points : « Action Immédiate pour l’Arrêt des Violences et la Restauration des Libertés et Droits Fondamentaux », ainsi que la mise en place de « Mesures pour Faire Face à la Crise Humanitaire, Promouvoir la Réconciliation, et Restaurer l’Ordre Public », les 1er et 4  février respectivement. Au cours des trois semaines suivantes, les pourparlers se sont concentrés exclusivement sur le troisième point de la feuille de route : « Comment Résoudre la Crise Politique ».   Le 28 février, un accord de partage du pouvoir fut obtenu, stipulant la création d’un gouvernement de coalition comprenant le PNU et l’ODM. Les discussions purent se poursuivre sur le quatrième point de la feuille de route, « Enjeux et Solutions à Long Terme », aujourd’hui toujours en débat.

Pendant les négociations, les partis kenyans s’entendirent pour établir trois commissions importantes : la Commission Indépendante pour l’Examen des Elections de 2007 (IREC) et la Commission d’Enquête des Violences post-Election (CIPEV), qui ont toutes deux achevé leurs missions et rendus leurs rapports finaux, et la commission Justice, Vérité et Réconciliation (TJRC) est aujourd’hui sur le point d’être établie. Les parties acceptèrent également de poursuivre un processus d’examen de la constitution, toujours en cours. À la fin du processus de médiation, en Juillet 2008, le KNDR a souligné le besoin d’assurer la continuité du rôle du Panel pendant la phase d’implémentation, notamment avec l’établissement d’un bureau de liaison et de coordination (CLO) à Nairobi.

Un an après, le gouvernement de coalition travaille toujours à l’implémentation des accords du KNDR et à la mise en place des recommandations issues du IREC et du CIPEV.

Pour plus d’information, merci de visiter: www.dialoguekenya.org